Les droits de douane, arme électorale des présidents américains

Alarmé de la popularité de Donald Trump dans des États du Midwest, d’ordinaire acquis à un candidat démocrate, Joe Biden pratique fièrement une politique commerciale électoraliste. Alliant le protectionnisme de son prédécesseur à une forme de « progressisme » visant à défendre les intérêts des ouvriers producteurs et non plus ceux des consommateurs.

Les principes du libre-échange, qui poussaient jadis des présidents démocrates comme Bill Clinton ou Barack Obama ou des républicains comme George H. W. Bush ou son fils George W. Bush à négocier des accords commerciaux afin d’ouvrir des marchés aux produits et services américains, sont devenus politiquement incorrects. L’Administration Biden ne cherche d’ailleurs plus vraiment à en conclure. Ils se révèlent trop longs à négocier et très difficiles à faire adopter par le Congrès. Et surtout, à la différence de Bill Clinton ou de Barack Obama, Joe Biden ne veut pas contrer l’opposition radicale des syndicats.

Les républicains n'osent plus faire campagne sur la nécessité de faire tomber les barrières douanières

En dépit du plein-emploi, l’hostilité…

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