Guerre en Ukraine : “Aujourd’hui, nous ne nous approchons pas de la trêve, contrairement à ce qu’on peut penser”, observe le professeur à Sciences Po, Nicolas Tenzer

Volodymyr Zelensky est à Paris, jeudi 27 mars, avec les chefs d’État alliés qui viennent soutenir l’Ukraine et mettre en place une riposte. L’occasion de décider de ce qu’il faudra faire une fois le cessez-le-feu ou la trêve actée n’est pas encore venue pour Nicolas Tenzer : “Je pense que nous n’en sommes pas encore là. Nous sommes, pour l'instant, sur des scénarios contrastés. Aujourd’hui, nous ne nous approchons pas de la trêve, contrairement à ce qu’on peut penser. Nous nous rapprochons encore moins d’un éventuel effort de paix et je ne suis pas sûr que le récit dans lequel il pourrait y avoir un accord de paix soit véritablement acceptable”, explique l’enseignant.

La perte de confiance vis-à-vis des États-Unis

Volodymyr Zelensky s’est exprimé longuement à la télévision, mercredi 26 mars. Il a d’abord envoyé un signal à l’Europe en disant qu’il avait besoin d’elle, qu’elle était son principal allié, mais il a également évoqué les États-Unis. Tout en restant diplomate, le président ukrainien a rappelé que la confiance avec l’émissaire américain de Donald Trump est réduite. Pour Nicolas Tenzer, cela est dû à la ligne pro russe de la posture américaine : “Il y a un alignement total vis-à-vis de la position russe et un récit invraisemblable par rapport au droit international”, souligne-t-il.

Regardez l'intégralité de l’interview dans la vidéo ci-dessus