DIRECT. Attaque de l'Iran contre Israël : Téhéran répète vouloir la "retenue" lors d'un échange avec la diplomatie chinoise

Des appels au calme pour le Moyen-Orient. Le ministre des Affaires étrangères chinois Wang Yi a discuté au téléphone avec son homologue iranien, a rapporté mardi 15 avril l'agence officielle Chine nouvelle, précisant que Téhéran avait de nouveau exprimé sa "volonté de retenue" après son attaque sans précédent sur le territoire israélien. Hossein Amir-Abdollahian, chef de la diplomatie iranienne, a évoqué auprès de Pékin son souhait de ne pas aggraver la situation "très sensible" dans la région, prévenant néanmoins que toute nouvelle attaque contre les intérêts ou la sécurité de l'Iran déclencherait une riposte "décisive, immédiate et importante", mettant notamment en garde les Etats-Unis. Suivez notre direct.

 L'armée israélienne promet des représailles. Israël va "riposter au lancement de ces si nombreux missiles, missiles de croisière et drones sur le territoire de l'Etat d'Israël", a déclaré, lundi soir, le chef d'état-major de l'armée, le général Herzi Halevi, en visitant la base de Nevatim, dans le sud du pays. Le porte-parole de l'armée israélienne a déclaré pour sa part que les victimes de la frappe qui a visé le consulat iranien à Damas le 1er avril étaient des "terroristes" engagés contre Israël, livrant ainsi le premier commentaire officiel de l'armée sur cette frappe.

Les sites nucléaires iraniens ont été temporairement fermés lors de l'attaque. C'est ce qu'a déclaré lundi le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, ajoutant que leur réouverture était prévue lundi. "J'ai décidé de ne pas laisser les inspecteurs (de l'AIEA) revenir tant que la situation n'est pas complètement calme", a-t-il révélé, tout en appelant à la retenue. Israël accuse l'Iran de vouloir se doter de la bombe atomique, ce que Téhéran dément, et dit chercher par tous les moyens à l'en empêcher.

La France a bien intercepté des missiles iraniens. L'armée française a procédé à "des interceptions" de missiles et drones iraniens visant Israël dans la nuit de samedi à dimanche depuis la Jordanie, a confirmé lundi Emmanuel Macron qui veut "tout faire pour éviter l'embrasement" au Moyen-Orient. "Nous avons une base aérienne en Jordanie (...) L'espace aérien jordanien était violé par ces tirs. Nous avons fait décoller nos avions et nous avons intercepté ce que nous devions intercepter", a déclaré le chef de l'Etat sur les chaînes BFMTV-RMC. En décidant de "frapper Israël" depuis son sol, l'Iran a provoqué "une rupture profonde", a-t-il également estimé.