Les divergences entre la France et l’Allemagne sur la guerre créent de nouvelles fractures en Europe

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Conférence de soutien à l’Ukraine, le 26 février à Paris, à l’issue de laquelle Emmanuel Macron a évoqué l’envoi de troupes. GONZALO FUENTES/REUTERS

ANALYSE - Les propos d’Emmanuel Macron ont réveillé les divisions entre ceux qui pensent que l’Ukraine ne peut pas gagner la guerre et que l’UE n’est pas capable de lui fournir le soutien militaire dont elle a besoin, et ceux qui estiment qu’un sursaut européen permettra d’empêcher une victoire russe.

Les pays européens avaient, dans la douleur, réussi à forcer leur unité sur le principe d’aider l’Ukraine à gagner la guerre, même si celle-ci devait durer plusieurs années. Mais le changement des rapports de force sur le terrain, qui exige un nouvel engagement d’urgence des alliés de l’Ukraine, dont Emmanuel Macron s’est fait le porte-voix, a provoqué de nouvelles discordes au sein de l’Union. Le débat qui a toujours séparé les pays voulant aller plus loin dans l’aide à l’Ukraine et ceux qui appuient sur le frein, par peur, par intérêt ou par conviction idéologique, est revenu hanter la question ukrainienne comme au début de la guerre.

Avec une différence de taille, qui explique la fébrilité qui s’est emparée des grandes capitales depuis la conférence de presse d’Emmanuel Macron le 26 février: la France, qui a toujours avancé aux côtés de l’Allemagne sur le sujet, a brusquement changé de camp. Cette soudaine volte-face, venant de l’un des deux pays leaders de l’Union européenne, a changé…

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