Élisabeth Borne annonce sa candidature à la tête du parti Renaissance

Élisabeth Borne Francois BOUCHON / Le Figaro

Dans un entretien au Parisien, l'ex-première ministre annonce vouloir briguer la direction du parti présidentiel, également visée par Gabriel Attal.

En macronie, les grandes manœuvres commencent. Ce mercredi, l'ancienne première ministre Élisabeth Borne annonce, dans un entretien au Parisien, sa candidature à la tête de Renaissance, le parti d'Emmanuel Macron, avec l'ambition de «rassembler de façon très large» car il est «vital» de «préserver l'unité de ce parti».

Renaissance, qui doit tenir un Congrès avant la fin novembre, «n'a pas vocation à être une chapelle ou une écurie présidentielle», estime la députée du Calvados, alors que Gabriel Attal, élu à la présidence du groupe à l'Assemblée, pourrait également ambitionner de s'emparer du parti. Mais «traditionnellement, il n'est pas d'usage d'être président de groupe en même temps que l'on dirige le parti», estime l'ancienne cheffe du gouvernement. 

Les relations entre ces deux poids lourds du camp Macron sont très dégradées depuis que le trentenaire a été propulsé chef du gouvernement, poussant de fait, son aînée vers la sortie. Redevenue députée, Élisabeth Borne avait notamment dénoncé publiquement le projet de réforme de l'assurance chômage de son successeur, suspendu depuis. En juillet dernier, l’ex ministre du Travail avait ensuite tenté de s’opposer à son rival lors de l’élection à la tête du groupe macroniste à l’Assemblée nationale, avant de se raviser.