Huit ans, est-ce un âge à célébrer pour un parti politique ? Les stratèges d'Emmanuel Macron ont tranché : les réjouissances sont renvoyées à plus tard. Ce samedi 6 avril, en pleine campagne pour éviter une contre-performance face au Rassemblement national (RN) lors des élections européennes, les militants de Renaissance souffleront leur bougie sans festivités.
Quelque chose a changé dans les rangs de la formation dirigée par le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné. Quand Emmanuel Macron lance En marche !, le 6 avril 2016, devant quelque 300 personnes à Amiens (Somme), il imagine un «mouvement politique nouveau». «Pas à droite, pas à gauche», mais soucieux d'allier «liberté» et «justice» pour lever les «blocages de la société». L'initiative est «un peu folle», de son aveu. L'épopée élyséenne peut commencer.
Huit ans, deux élections à l'Élysée et deux mutations plus tard («La République en marche» puis «Renaissance»), les troupes macronistes préparent leur première campagne présidentielle sans leur champion. Emmanuel Macron est empêché par la Constitution de se représenter en 2027, mais il veut que son héritage perdure au-delà. Il a formulé un vœu…