Guerre en Ukraine : 18 morts à Kiev, les Européens convoquent l’ambassadeur russe et exigent des garanties de sécurité

La capitale ukrainienne a subi, jeudi 28 août, les tirs de missiles et de drones russes qui ont éventré des immeubles et endommagé le bâtiment de la mission de l’Union européenne. Au moins 18 personnes sont décédées dont 4 enfants. À Kiev, les habitants qui avaient subi en mai et juin des vagues massives de frappes, ont connu une nuit particulièrement sombre. La Russie a tiré 598 drones et 31 missiles balistiques et de croisière sur le pays, a confirmé l’armée de l’air ukrainienne.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky a condamné le choix de Moscou « de continuer de tuer plutôt que de mettre fin à la guerre » et de poursuivre : « Cela veut dire que la Russie n’a toujours pas peur des conséquences ». Depuis une quinzaine de jours, les efforts diplomatiques se sont accélérés pour tenter de déboucher sur un accord de paix, sous la houlette du président des États-Unis, Donald Trump.

Moscou n’entend pas stopper les bombardements

Le président du Conseil européen, António Costa, qui a affirmé que le bombardement de l’immeuble où siégeait la mission de l’UE était délibéré. La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas a annoncé avoir « convoqué l’ambassadeur de Russie à Bruxelles ». Cette dernière a ajouté qu’aucune « mission diplomatique ne devrait être une cible ».

La réponse de la part des autorités russes est venue du porte-parole de la présidence, Dmitri Peskov. « Les forces armées russes accomplissent leur mission. Elles continuent de frapper des cibles militaires et para-militaires » a-t-il indiqué. Le Kremlin a également précisé que la Russie restait « intéressée » par le « processus de négociations » de paix avec l’Ukraine mais qu’elle continuerait de mener des frappes dans le pays tant que ses « objectifs » ne seront pas atteints.

Le président français, Emmanuel Macron a dénoncé jeudi la « terreur » et la « barbarie » de la Russie. Le premier ministre britannique, Keir Starmer, a lui accusé le président russe de « saboter les espoirs de paix ». Le bâtiment du British Council a été également touché par les tirs. « Nous devons garantir une paix juste et durable pour l’Ukraine avec des garanties de sécurité fermes et crédibles », a également souligné la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

Des réactions qui confirment que les dirigeants européens souhaitent reprendre pied dans les négociations. Ces alliés de l’Ukraine restent dans le brouillard et hors des pourparlers menés par Donald Trump, qui veut mettre un terme au conflit. Cela va-t-il influer sur la stratégie du président des États-Unis ? « Pas pour l’instant. La possibilité d’un accord demeure possible. Mais si rien n’aboutit, il pourrait être plus enclin à adopter des sanctions », note un diplomate.

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