Véhicules électriques : quel avenir pour le bonus-malus écologique ?
Alors que Michel Barnier présente son projet de loi de finances en fin de journée en Conseil des ministres, le gouvernement s'apprête non seulement à raboter l'enveloppe du bonus écologique pour l'achat de voitures électriques, mais aussi à durcir le malus s'appliquant aux modèles jugés les plus polluants. Selon les informations de franceinfo, ces mesures figurent dans le projet de loi de finances.
La lettre plafond envoyée en août par Gabriel Attal, alors Premier ministre démissionnaire, au ministère de la Transition Écologique prévoyait déjà de réduire à 1 milliard d'euros en 2025 le montant des aides à l'achat d'une voiture électrique, bonus, prime à la conversion et leasing social. Et cela au lieu d'1,5 milliard d'euros prévu dans le budget de cette année.
L'État espère tripler ses recettes
Mais selon nos informations, le coup de frein sera encore plus brutal, avec seulement 800 millions d'euros d'aides à répartir entre les aides existantes en 2025. Sachant que le leasing, promesse de campagne d'Emmanuel Macron, a coûté à lui seul environ 650 millions cette année.
Le gouvernement compte en outre durcir les règles du malus sur les voitures jugées les plus polluantes, en abaissant les seuils d'émissions de CO2 et de poids pour y être soumis. Ces nouvelles mesures vont ainsi toucher d'ici trois ans l'immense majorité des modèles non électriques vendus actuellement, selon l'organisme professionnel Mobilians. L'opération permettrait à l'État d'encaisser 2,2 milliards d'euros de recettes en 2025, soit trois fois plus que cette année.