Présidentielle américaine : Donald Trump se défend d'être un "nazi" lors d'un meeting
Donald Trump et Kamala Harris s'affrontent par déclarations interposées. Après que des anciens collaborateurs du candidat républicain ont mis en garde contre des penchants potentiellement autoritaires du milliardaire, de nouveau candidat à la Maison Blanche, Donald Trump s'est défendu d'être "un nazi". "La nouvelle ligne de Kamala [Harris] est que tous ceux qui ne votent pas pour elle sont des nazis. Nous sommes des nazis", a lancé Donald Trump, lundi 28 octobre à ses partisans, avant de corriger : "Je ne suis pas un nazi, je suis le contraire d'un nazi."
Dans une série d'interviews consacrées à son ancien patron, l'ex-chef de cabinet de Donald Trump lors de son mandat, entre 2017 et 2021, a estimé que ce dernier répondait à la définition d'un fasciste. Selon lui, l'ex-président "préfère clairement l'approche dictatoriale du gouvernement" et aurait déclaré qu'Adolf Hitler avait "fait de bonnes choses". Dans ses meetings, Donald Trump a adopté ces dernières semaines un discours de plus en plus dur, menaçant à nouveau de ne pas reconnaître les résultats du scrutin en cas de défaite, comme en 2020, et d'utiliser l'armée contre ses opposants politiques, qualifiés d'"ennemis de l'intérieur".
"Il est profondément troublant et incroyablement dangereux que Donald Trump invoque Adolf Hitler", avait réagi Kamala Harris lors d'une courte allocution.
Des propos racistes dans un meeting
La dernière polémique entourant le candidat républicain remonte à dimanche. Lors de son meeting au Madison Square Garden, à New York, l'humoriste Tony Hinchlcliffe a déclaré sur scène que Porto Rico, territoire américain des Caraïbes, était "une île flottante d'ordures au milieu de l'océan".
"Cette plaisanterie ne reflète pas l'opinion du président" Trump, a aussitôt fait savoir une de ses porte-parole, tandis que Kamala Harris a immédiatement exploité la controverse, promettant dans une vidéo de "dessiner une voie nouvelle et heureuse" pour Porto Rico.
"Tant de choses sont en jeu dans cette élection, et nous ne sommes pas en 2016 ou en 2020", a-t-elle déclaré à ses partisans, lundi, dans l'état clé du Michigan. "Nous pouvons tous constater que Donald Trump est encore plus instable et plus déséquilibré, et maintenant il veut un pouvoir sans contrôle, et cette fois-ci il n'y aura personne pour l'arrêter", a ajouté la vice-présidente.