Présidentielle américaine : Kamala Harris «une sorte de croisement entre Anne Hidalgo et Sandrine Rousseau», raille Marion Maréchal
Mercredi matin, Donald Trump n’avait pas encore proclamé sa victoire que Marion Maréchal se répandait déjà sur X pour le féliciter de son triomphe. «Now, our turn to Make France and Europe great again !», écrivait la députée européenne nationaliste, revisitant le slogan de campagne du candidat républicain. Invitée ce jeudi sur TF1, la nièce de Marine Le Pen a de nouveau fait part de sa joie de voir le républicain revenir aux affaires.
«La force de Donald Trump a été de contrarier cette lecture woke et racialiste de la société», a salué Marion Maréchal, voyant dans sa victoire une «contre-révolution woke». «On imaginait que cette lecture progressiste de la société était, à certains égards, inexorable. Or, on voit bien que Donald Trump arrive à rassembler autour de lui», estime la présidente du parti Identité Libertés, qui refuse toutefois de se qualifier comme «trumpiste».
«Êtes-vous noir ou blanc ?»
Pour la députée européenne, l’échec cuisant de Kamala Harris, qu'elle qualifie de «croisement entre Anne Hidalgo et Sandrine Rousseau», se situe dans sa stratégie identitaire. «Elle a tenté d'enfermer cette élection autour de trois questions : êtes-vous un homme ou une femme ? Êtes-vous noir ou blanc ? Êtes-vous homosexuel ou hétérosexuel ?» À l’inverse, Donald Trump est parvenu à «rassembler les Américains autour du drapeau, du travail et de l'ordre face à l'immigration clandestine», analyse Marion Maréchal.
La présidente du parti Identité Libertés a notamment vanté les bienfaits du mur installé, sous la présidence Trump, à la frontière avec le Mexique. Une installation pensée pour empêcher l'arrivée de migrants, qu’elle imagine reproduite en Europe, dans les Balkans. Marion Maréchal a toutefois précisé ne pas adhérer complètement au programme du milliardaire républicain, «Je suis Française, il est Américain et il défend d'ailleurs drastiquement les intérêts américains», a-t-elle souligné, appelant l’Union européenne à sortir d’une «forme de naïveté et de course au libre-échange pour revenir, comme les Américains, à une logique de protection des marchés face à la concurrence déloyale».
Pour la nièce de Marine Le Pen, le retour à la Maison-Blanche de Donald Trump, en tant que 47e président des États-Unis, «dit quelque chose des évolutions politiques». Au point de prendre exemple sur la stratégie outrancière du républicain ? «Le style Trump est très américain, je ne suis pas sûre qu’il soit importable en France», considère Marion Maréchal.