«Certains veulent casser du paysan» : l'éprouvant quotidien des agriculteurs «sous le joug» des normes et des contrôles

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«Certains veulent casser du paysan» : l'éprouvant quotidien des agriculteurs «sous le joug» des normes et des contrôles

«La question des sanctions pour les atteintes à l'environnement va être revue parce qu'elles sont disproportionnées», a promis le ministre de l’agriculture Marc Fesneau. Thierry RYO / stock.adobe.com

RÉCIT - Horaires d'épandage intenables, produits phytosanitaires interdits pour eux mais autorisés pour leurs voisins européens, sanctions disproportionnées… Les exploitants français endurent chaque jour les effets de réglementations souvent discutables, parfois absurdes.

Après le temps des promesses du gouvernement pour calmer la colère des agriculteurs vient celui de leur mise en œuvre. Mais dans les cours de fermes, l'attente est longue. «Malgré nos différentes rencontres avec la ministre déléguée Agnès Pannier-Runacher, notre filière est toujours en sursis, peste Pierre Varlet, directeur général de l'Association des Producteurs d'Endives de France. L'utilisation du benfluraline, un principe actif qui lutte contre les herbes envahissantes, n'est en effet permise par l'Union européenne que jusqu'au 12 mai prochain, juste avant les semis. Pour 2025, nous sommes démunis. Cela met dans la panade 300 entreprises et 4000 personnes».

Plus de deux mois après les premières manifestations, le monde paysan continue de ronger son frein, dans l'attente de voir les mesures annoncées par Gabriel Attal enfin appliquées. «Les agriculteurs ne mordent plus à l'hameçon des promesses politiques sans concrétisation, a averti jeudi Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, lors…

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