Rejet par François Bayrou du retour à la retraite à 62 ans : "Quand on ne respecte pas ses engagements, on ne mérite pas de rester Premier ministre", menace Olivier Faure
"Quand on ne respecte pas ses engagements, on ne mérite pas de rester Premier ministre", a menacé Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste (PS), sur franceinfo jeudi 20 mars après le rejet, par François Bayrou, d'un retour à 62 ans de l'âge de départ à la retraite.
"Il y a une logique à ce que le Premier ministre parte, parce que, quand on ne respecte pas ses engagements qui ne sont pas si vieux, ils ont quelques semaines, eh bien, effectivement, on ne mérite pas de rester premier ministre", a prévenu le Premier secrétaire du PS.
Motion de censure
Sur franceinfo, Olivier Faure a ouvert la porte à une future motion de censure du gouvernement, si ce dernier ne respecte pas ses engagements liés à la réforme des retraites et du conclave qui a été créé pour la modifier : "Si la négociation devait s'interrompre, si le Premier ministre ne devait pas redonner la main au Parlement et je ne suis pas dupe, je vois bien qu'il n'en a aucune envie, alors effectivement, se justifierait une motion de censure."
Pour Olivier Faure, François Bayrou est devenu un "Premier ministre qui improvise ses positions au fur et à mesure" alors qu'il "avait fait du dialogue social sa marque distinctive, rompant avec sept années pendant lesquelles les partenaires sociaux avaient été tenus à l'écart".
"Chercher des compromis"
La veille, Jean-Luc Mélenchon, fondateur de La France insoumise, a estimé que le Premier ministre François Bayrou s'était "foutu" du PS et les socialistes "se sont laissés rouler dans la farine". Interrogé sur ce point, Olivier Faure n'a pas voulu répondre à Jean-Luc Mélenchon, mais a martelé qu'il croyait "depuis toujours au dialogue social" et à "la nécessité à un moment de chercher des compromis entre des acteurs qui sont au plus proche de ces situations".