« Libérez Marine Le Pen » : Donald Trump et JD Vance volent à la rescousse de leur alliée d’extrême droite
Recevoir le soutien du président de la première puissance mondiale, ce n’est pas rien. Mais dans ce cas précis pas sûr que ce soit réellement un cadeau tant l’appui est caricatural. Donald Trump a pris à nouveau, jeudi soir, le parti de Marine Le Pen après sa condamnation à une peine de prison et d’inéligibilité avec exécution provisoire le 31 mars dans l’affaire des assistants parlementaires fictifs du RN. Et l’hôte de la Maison Blanche surpasserait presque dans l’outrance les élus et cadres du Rassemblement national qui ont pourtant livré une bataille acharnée toute la semaine contre la justice et l’État de droit. « LIBÉREZ MARINE LE PEN ! », a exhorté Donald Trump en lettres majuscules sur son réseau Truth social.
« Je ne connais pas Marine Le Pen mais je suis sensible au fait qu’elle travaille dur depuis tant d’années », a-t-il écrit condamnant une « chasse aux sorcières » par des « gauchistes européens qui se servent de l’arme judiciaire pour faire taire la liberté d’expression ». Savoureux de la part de celui qui censure littéralement les publications et certains mots comme « femme » ou « climat » dans son pays.
Une « erreur comptable » à 4 millions d’euros
« Elle a essuyé des échecs mais elle a continué et, maintenant, juste avant ce qui serait une Grande Victoire, a également ajouté le président états-unien. Ils s’en prennent à elle sur une accusation mineure dont elle ne savait probablement rien – Cela ressemble pour moi à une erreur comptable. » Une « erreur comptable » à 4 millions d’euros de détournement de fonds publics et un dossier des plus solides qui a conduit à sa condamnation qui fera l’objet d’un nouveau procès en appel avec une décision dès l’été 2026. Ce soutien, venu de celui qui est prêt à bafouer la Constitution de son pays pour obtenir un troisième mandat, en dit long.
Son vice-président, dans la foulée des multiples déclarations l’internationale brune ces derniers jours, y est aussi allé de son couplet un peu plus tôt dans la journée. « Elle est en tête dans certains sondages. Et pour une accusation particulièrement mineure (…) ils essaient de la mettre en prison et de l’écarter du scrutin », a déclaré JD Vance sur la télévision Newsmax, une des chaînes préférées de la droite ultraconservatrice américaine. Il a aussi laissé entendre que Marine Le Pen n’était pas personnellement « impliquée » alors même que la justice française la considère au cœur « du système » mis en place par le Rassemblement national.
De ce côté de l’Atlantique, la riposte antidémocratique du parti xénophobe à la condamnation en première instance de Marine Le Pen trouvera son point d’orgue dimanche, avec un meeting parisien.
Avant de partir, une dernière chose…
Contrairement à 90% des médias français aujourd’hui, l’Humanité ne dépend ni de grands groupes ni de milliardaires. Cela signifie que :
- nous vous apportons des informations impartiales, sans compromis. Mais aussi que
- nous n’avons pas les moyens financiers dont bénéficient les autres médias.
L’information indépendante et de qualité a un coût. Payez-le.
Je veux en savoir plus