Juillet 2025 sur le podium des plus chauds de l’histoire : les incendies se succèdent et le pourtour méditerranéen enregistre une sécheresse record

« L’urgence est donc toujours là », pointe Carlo Buontempo, directeur de l’observatoire européen Copernicus sur le changement climatique. Si juillet 2025 arrive au troisième rang, après les mois de juillet 2023 et 2024, les effets du changement climatiques restent catastrophiques.

Le mois dernier, le thermomètre a dépassé les 50 degrés dans le Golfe d’Irak et en Turquie. En Espagne, plus de mille décès ont été attribués par un institut public à la chaleur en juillet, moitié plus qu’à la même période de 2024, selon l’AFP.

Les conséquences de ce réchauffement sont alors alarmantes : vagues de chaleur extrêmes, sécheresse, surchauffe des eaux… En juillet 2025, l’étendue de la banquise arctique était inférieure de 10 % à la moyenne, se classant au deuxième rang des plus faibles pour un mois de juillet depuis 47 ans, soit les débuts d’observations satellitaires.

Des feux historiques

Le phénomène de sécheresse, lui, a battu des records inédits cet été. Entre le 1er et le 10 juillet, le pourtour méditerranéen et plus de la moitié des sols européens ont vécu de sécheresse le plus grave depuis le début des recensements en 2012.

Un désastre climatique qui donne lieu à des feux historiques, comme le gigantesque incendie déclenché dans l’Aude ce mardi 5 août ou les 3 000 hectares de forêts ravagés par les flammes aux alentours de Madrid le 17 juillet dernier.

Des événements susceptibles de renforcer les conflits autour de l’usage des ressources naturelles. En Turquie, où plus des trois quarts du territoire sont confrontés à la sécheresse, les habitants déplorent un manque d’eau alarmant.