FIGAROVOX/ENTRETIEN - Vendredi 19 juin, par suite d’une ordonnance suspendant un arrêté interministériel leur imposant de vérifier l’âge de leurs utilisateurs, plusieurs sites pornographiques ont fait leur retour en France. Leurs propriétaires s’engouffrent habilement dans les failles de notre droit, alerte le juriste Nicolas Bauer.
ENQUÊTE - Certains hommes, parfois en couple, vont jusqu’à dépenser des centaines, voire des milliers d’euros pour accéder à des contenus pornographiques sur ces plateformes. D’autres franchissent la ligne rouge et vont jusqu’à rencontrer les créatrices, devenues une véritable obsession.
ENQUÊTE - De jeunes profiteurs proposent de gérer les réseaux de créatrices de contenus pornographiques, moyennant une commission très élevée. Une activité qui leur permet de récupérer des millions d’euros et de profiter d’un business en plein essor.
TÉMOIGNAGES - Si les parents d’enfants exposés à la pornographie se disent soulagés après l’annonce de Pornhub, YouPorn et Redtube, les associations dénoncent la «mauvaise foi» de ces plateformes qui cherchent, selon elles, «à faire céder le gouvernement».
Meta, Snapchat, TikTok, Twitch, Youtube et X... Toutes les plateformes étaient «convoquées» ce lundi pour apporter des explications sur la prolifération de contenus en ligne liés à des tendances ou des influenceurs jugés «problématiques.»
ENQUÊTE - Une vie «classique» de jour, des vidéos et des photos dénudées la nuit. Des couples n’hésitent plus à s’afficher sur ces sites, pour pimenter leur relation. Mais une fois la frontière franchie, il n’y a plus de retour en arrière possible.
ENQUÊTE - Les créateurs de ces deux sites ont tous en commun d’être des entrepreneurs nés qui sont devenus des barons de la «creator economy». Un nouveau marché en pleine expansion, qui génère des centaines de millions d’euros de bénéfices chaque année.
ENQUÊTE - Sur OnlyFans et MYM, des femmes, parfois très jeunes, partagent des photos et des vidéos de leurs corps pour «gagner de l’argent». Certaines subissent du harcèlement dans leur établissement scolaire, et n’ont parfois pas conscience que leurs contenus resteront en ligne à vie.
Les utilisateurs de sites pornographiques devront, à partir de ce vendredi 11 avril, prouver leur âge via leur carte d’identité ou une vidéo de leur visage passée au crible de l’intelligence artificielle.
Au Royaume-Uni, la série à succès qui s’attaque aux contenus toxiques et misogynes auxquels sont exposés les jeunes sur les réseaux suscite un vif débat de société.