«J’attends que ma mère soit partie» : l’engrenage sordide des jeunes femmes qui se dénudent en vidéo pour quelques centaines d’euros
Ana a fêté ses 19 ans en août dernier. Si les jeunes de son âge organisent généralement une soirée à cette occasion, ce sont plutôt des «demandes MYM » qu’elle a préparées. Sur cette plateforme française, la jeune femme publie des photos et vidéos, en lingerie ou complètement nue. Pour accéder à l’ensemble des contenus et découvrir ceux qui sont floutés, il faut débourser 12 euros par mois, un prix fixé par la «créatrice». Avec cet abonnement, les clients peuvent aussi discuter avec Ana et lui demander des contenus privés, contre une rémunération supplémentaire, elle aussi décidée par la jeune femme.
Comme Ana, des jeunes femmes, pour certaines à peine majeures, s’exhibent désormais dans des publications plus sulfureuses les unes que les autres sur les plateformes tells qu’OnlyFans et MYM. D’abord plébiscités par des candidates de téléréalité, ces sites se sont immiscés dans toutes les strates de la société, célibataires, couples et mères de famille. Une porte d’entrée à la prostitution de jeunes filles, qui n’hésitent plus à partager leurs ébats ni à faire la promotion explicite de leurs comptes. Le Figaro a souhaité décrypter ce phénomène dangereux qui ne cesse de prendre de l’ampleur à travers le monde et brasse des milliards. Durant plusieurs mois, nous avons cherché à…