Jeux olympiques de Paris 2024 : Airbnb s'engage à lutter contre le proxénétisme dans ses hébergements
La plateforme Airbnb a signé, vendredi 3 mai, une convention pour lutter contre l'exploitation sexuelle et la traite des êtres humains dans les hébergements qu'elle propose, à l'occasion des Jeux olympiques de Paris 2024 et au-delà. Cette convention a été conclue avec la Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains (Miprof), qui pilote le plan national 2024-2027 consacré à cette question.
La Miprof avait déjà signé avec le réseau Gîtes de France, fin mars, une convention similaire afin de mieux prévenir les situations d'exploitation, notamment sexuelle, lors des Jeux olympiques et paralympiques, qui se tiendront respectivement du 26 juillet au 11 août, et du 28 août au 8 septembre. "Bien que les incidents de ce type soient très rares sur la plateforme au regard du volume de réservations opérées, Airbnb s'engage, via cette collaboration de long terme, à soutenir les efforts engagés par le secteur et les pouvoirs publics pour mettre un terme à l'exploitation et à la traite des êtres humains (...), et notamment l'utilisation des hébergements à des fins de proxénétisme", a expliqué la plateforme de location.
Une coopération renforcée avec la police
Airbnb s'est engagé à sensibiliser sa communauté d'hébergeurs et de voyageurs. La plateforme et la Miprof ont ainsi créé un "guide du voyageur responsable" pour aider les usagers à repérer et signaler toute situation d'exploitation dans l'immeuble ou le quartier où ils séjournent. La Miprof va également former des équipes d'assistance d'Airbnb. Le groupe s'engage parallèlement à renforcer sa coopération avec la police et la justice.
"Cette convention avec Airbnb est majeure, compte tenu de sa position centrale dans l'industrie du tourisme", s'est félicitée la secrétaire générale de la Miprof, Roxana Maracineanu. En décembre, dans un entretien à l'AFP, l'ex-ministre des Sports avait évoqué un "risque élevé" de traite d'êtres humains pendant les JO, affirmant la volonté des pouvoirs publics de lancer "un message clair de fermeté" aux réseaux. "La prostitution ne va pas forcément se passer dans la rue, ou en bas des hôtels vu qu'on a une chaîne hôtelière assez vigilante. Ce qui nous préoccupe, c'est la prostitution logée, à l'intérieur des appartements", avait-elle souligné.