Neil Young a peur de revenir aux États-Unis après avoir qualifié Donald Trump de « pire président de l’histoire »

Neil Young a peur de revenir aux États-Unis après avoir qualifié Donald Trump de « pire président de l’histoire »

La tournée nord-américaine de Neil Young doit débuter le 8 août à Charlotte en Caroline du Nord. SUZANNE CORDEIRO / AFP

Le chanteur et guitariste canado-américain, actuellement en tournée en Europe, a accusé le président républicain de menacer la « liberté d’expression » et d’« emprisonner » ses détracteurs.

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Pour un 1er avril, Neil Young n’était pas d’humeur badine. Bien au contraire, le chanteur et guitariste canado-américain a attaqué sans détour Donald Trump ce mardi, en ne manquant pas de le qualifier de « pire président de l’histoire » des États-Unis. Sur son site internet, l’artiste, actuellement en pleine tournée européenne, a rédigé un long message exprimant ses craintes quant à son retour dans son pays.

« Lorsque je vais jouer en Europe, si je parle de Donald Trump, je risque d’être l’une de ces personnes interdites de rentrer en Amérique ou emprisonnés dans des cellules avec un sol en ciment et une couverture en aluminium », a écrit Neil Young. Une peur que le chanteur explique par son statut de binational, lui, le natif de Toronto : « C’est vrai les amis. Si vous dites du mal de Trump ou de son administration, vous risquez d’être interdit d’entrer aux États-Unis. Si vous êtes Canadien. Si vous avez la double nationalité comme moi, qui sait ? Nous le découvrirons ensemble. »

« Si vous êtes Canadien. Si vous avez la double nationalité comme moi, qui sait ? Nous le découvrirons ensemble »

Neil Young

Neil Young, attendu à partir du 8 août à Charlotte en Caroline du Nord pour le début de sa tournée nord-américaine, prévient aussi ses fans qui ont acheté des billets qu’ils ne pourront peut-être « pas assister à un de [ses] concerts ». « Si je suis interdit de séjour, je ne peux pas faire ma tournée ici », prévient-il. Et le chanteur, qui dit aimer « l’Amérique, son peuple, sa musique et sa culture », se questionne alors sur la liberté d’expression : « Si je pense que Donald Trump est le pire président de l’histoire de notre pays et que l’on m’empêche de rentrer sur le territoire, qu’est-ce que ça signifie pour la liberté ? »

« C’est vraiment de la veulerie »

Dans son message, le rockeur n’y va pas de mains mortes, visiblement révolté par les décisions politiques du 47e président des États-Unis. « Les dernières actions de notre gouvernement américain semblent montrer que ceux qui s’expriment librement sont maintenant vulnérables à des décrets Trump sans objet, écrit Neil Young. Il me semble donc que si vous avez voté pour Kamala Harris plutôt que pour Trump, cela vous permet d’aller en prison ou d’être détenu, puni d’une manière ou d’une autre pour ne pas avoir prêté allégeance à quoi ? C’est vraiment de la veulerie. Trump n’est pas capable de s’opposer à quiconque n’est pas d’accord avec ses idées ? » Avant de conclure fermement « Un pays indivisible avec la liberté pour tous. Vous vous en souvenez ? Je m’en souviens. »

Les prises de position de Neil Young au sujet de Donald Trump ne sont pas nouvelles. Dans un message publié la veille et intitulé « J’adore la musique, mais ce n’est que la moitié de l’histoire », le chanteur canado-américain a déclaré que le gouvernement américain « privait et enterrait le droit à la liberté d’expression ». « Les Canadiens-Américains comme moi ont vu leur liberté menacée par des activités telles que le prélèvement d’informations privées sur leurs appareils et leur utilisation pour les empêcher d’entrer dans notre pays », ajoutait-il. Et de s’en prendre aussi à Elon Musk « Il est une menace pour l’Amérique, rendue possible par notre président grâce aux millions qu’il a dépensés pour soutenir son élection. »