La FNSEA espère que «les dossiers avanceront deux fois plus vite», avec deux ministres à l’Agriculture
Le syndicat agricole majoritaire, la FNSEA, espère qu'avec deux ministres à l'Agriculture, le gouvernement ira «deux fois plus vite» sur toutes les promesses faites récemment pour apaiser la colère des agriculteurs. Ex-ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher a été nommée jeudi ministre déléguée à l'Agriculture, aux côtés du ministre déjà en place Marc Fesneau. Aucune précision n'a été pour l'instant apportée sur le périmètre de son poste. Dans ses précédentes fonctions, elle avait déjà côtoyé le monde agricole dans la préparation d'un décret sur l'agrivoltaïsme, qui consiste à produire de l'électricité à partir de panneaux photovoltaïques implantés sur des terres agricoles.
«À l'heure où les agricultrices et les agriculteurs de France attendent un changement immédiat et profond de logiciel, en France et en Europe, pour redonner dignité, juste rémunération et visibilité sur leur avenir, le travail ne manque pas», a souligné la FNSEA dans un communiqué. «Les enjeux, mis en évidence depuis plus de trois mois de mobilisations sur l'ensemble du territoire, attendent des réponses concrètes et pratiques», notamment avant le Salon de l'agriculture, a ajouté l'organisation en estimant qu'«à ce stade, force est de constater que le travail doit s'accélérer pour respecter le délai».
À chaque remaniement, la FNSEA rappelait qu'elle souhaitait le maintien d'un ministère de plein exercice, refusant toute relégation au rang de secrétariat d'État au regard de la diminution constante du nombre d'exploitants agricoles, qui ne représentent plus que 1,5% des actifs, contre 7% en 1982. Dans un message sur X, Marc Fesneau a affirmé avoir «souhaité» la nomination d’Agnès Pannier-Runacher «pour faire face aux défis immenses de l'agriculture et de la forêt».