Après la chute de Bachar al-Assad, qui est Abou Mohammed al-Joulani, le nouveau maître de la Syrie
Pour esquisser les contours de ce qui pourrait être la future Syrie sous la houlette du leader djihadiste Ahmed al-Charaa, plus connu sous son nom de guerre Abou Mohammed al-Joulani, faut-il regarder ce qui s’est passé à Idleb (nord-ouest) ces dernières années ? Sous le contrôle de son groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTC), anciennement affilié à al-Qaida, la région qu’il administrait a, ces derniers mois, connu un vent de contestation sur fond d’économie atone et d’inflation.
Le 15 mars, à l’occasion du treizième anniversaire de la révolte syrienne, des milliers de personnes manifestaient au cri de : « Le peuple veut la chute d’al-Joulani », reprenant le slogan jusqu’alors réservé à l’ancien président, désormais en fuite en Russie, Bachar al-Assad.
Face au mécontentement, Ahmed al-Charaa propose de démissionner sous réserve qu’un nom consensuel sorte du chapeau. Dans un État failli, où 90 % des Syriens vivent en dessous du seuil de pauvreté, les défis sont immenses pour le futur pouvoir.