D'un budget à l'autre... Après avoir acté d'irréconciliables divergences avec l'Assemblée nationale sur le budget de la Sécurité sociale, le Sénat se penche sur le deuxième volet de son marathon budgétaire, jeudi 27 novembre à partir de 14h30. Le projet de loi de finances pour 2026 occupera les sénateurs jusqu'à un vote solennel le 15 décembre. Et contrairement aux députés, qui ont massivement rejeté la partie "recettes" du texte le week-end dernier, les élus de la chambre haute auront l'opportunité de parcourir l'ensemble du budget, recettes comme dépenses. Suivez notre direct.
L'Assemblée reprend la main sur le budget de la Sécu. Les débats sur le budget de la Sécu, ces derniers jours, ont dressé le tableau d'une droite sénatoriale inflexible, refusant la suspension de la réforme des retraites et la quasi-totalité des compromis trouvés à l'Assemblée nationale. Ce texte va désormais revenir sur le bureau des députés, samedi en commission et mardi dans l'hémicycle, pour une nouvelle lecture.
Les propositions de la droite. Pour le budget de l'Etat, les sénateurs entendent bien respecter l'objectif d'un déficit ramené à 4,7% du PIB en 2026, contre 5,4% en 2025. Avec deux ambitions : limiter les nouveaux prélèvements et aller plus loin que les 17 milliards d'économies de dépenses proposées par Sébastien Lecornu. Transformation de l'aide médicale d'Etat pour les sans-papiers en aide médicale d'urgence, non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, suppression de 4.000 postes d'enseignants supplémentaires, refus de la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises, restriction de la taxe sur les "holdings patrimoniales" proposée par le gouvernement... Voici, pèle-mêle, les propositions que la Haute assemblée promet de voter.
"On va y arriver." Malgré ces divergences majeures, Sébastien Lecornu continue de croire à un compromis possible avant la fin décembre. "ll y a toujours une majorité à l'Assemblée nationale pour permettre de voter un budget pour l'année prochaine", a affirmé le Premier ministre lundi depuis Matignon, dénonçant une "forme de cynisme" et les "errements idéologiques" de certains partis politiques qui "bloquent la situation".