Les députés et les sénateurs échouent à trouver un accord sur le budget de la Sécurité sociale, le texte repart à l'Assemblée nationale

Le faux suspense n'aura pas duré : sénateurs et députés ont promptement acté, mercredi 26 novembre, leurs divergences sur le budget de la Sécurité sociale, renvoyant à l'Assemblée nationale le texte du gouvernement avant une semaine cruciale pour son avenir.

Aucune version de compromis de ce projet de loi, l'un des deux budgets actuellement à l'examen au Parlement, n'a pu être trouvée, face aux positions orthogonales du Sénat et de l'Assemblée sur la suspension de la réforme des retraites ou le gel des minima sociaux et des pensions de retraites.

Quelques heures après que le Sénat a adopté sa propre copie, sept députés et sept sénateurs ont acté en quarante minutes leurs désaccords. Pour le gouvernement, Amélie de Montchalin (Comptes publics) a pris "acte" de l'échec de cette commission mixte paritaire (CMP), estimant qu'il était possible de "trouver des accords" dans la suite de la navette parlementaire.

Difficiles à suivre pour le grand public, d'autant que les objets de négociations se multiplient sur les budgets de l'Etat et de la Sécu, les débats vont entrer dans une semaine cruciale.

Les socialistes font le pari de la non-censure

La version sénatoriale du budget de la Sécu va être réécrite à l'Assemblée, samedi en commission et surtout à partir de mardi dans l'hémicycle, lors d'une semaine décisive (les débats sont programmés jusqu'au 7 décembre).

"Il faut qu'avant le 2 décembre on ait quand même une vision un peu globale de ce que pourrait être le point d'atterrissage", appelle Jérôme Guedj, député PS. "C'est l'heure de vérité, il faut qu'on se parle, y compris entre groupes parlementaires", a-t-il ajouté. 

Pour avoir une chance, la copie devra déjà être acceptable pour les socialistes, qui ont fait le pari de la non-censure du gouvernement de Sébastien Lecornu, en échange notamment d'une "suspension" de la réforme des retraites.