Les oppositions en prennent pour leur grade. Sébastien Lecornu a dénoncé lors d'une allocution sur le perron de Matignon, lundi 24 novembre, une "forme de cynisme" et les "errements idéologiques" de certains partis politiques, notamment le Rassemblement National et La France Insoumise, qui "bloquent la situation" concernant le budget.
"Certains partis, certains candidats à l'élection présidentielle estiment que le compromis n'est pas compatible avec leur stratégie électorale", a encore fustigé le Premier ministre, après le rejet du budget à l'Assemblée nationale. Le chef du gouvernement s'est malgré tout dit convaincu qu'il existe "toujours une majorité à l'Assemblée nationale pour permettre de voter un budget pour l'année prochaine", appelant le Parlement à se saisir d'une "responsabilité historique". "Il faut que celles et ceux qui veulent avancer arrivent à rompre les ponts et à ne pas se laisser contaminer par les forces politiques qui, elles, promeuvent ce blocage", a-t-il dit.
Sébastien Lecornu a par ailleurs annoncé qu'il saisirait "dans les tout prochains jours" l'Assemblée nationale et le Sénat sur "les questions de sécurité extérieure, les questions militaires, les questions de défense". "Cela va permettre de clarifier ce que le gouvernement propose en matière militaire. Mais ça va aussi permettre aux formations politiques de voter, de dire si oui ou non, elles souhaitent s'engager vers un renforcement de nos armées", a expliqué le chef du gouvernement.