Guerre entre Israël et le Hamas : une ancienne otage du Hamas affirme avoir été détenue dans des locaux de l'Unrwa

L'Israélo-Britannique Emily Damari, qui a été libérée par le Hamas le 19 janvier, affirme avoir été détenue dans des locaux l'Agence de l'Onu pour les réfugiés palestiniens (Unrwa, sommée par Israël de mettre fin à ses activités sur son territoire. La mère de la jeune femme de 24 ans met en cause l'agence des Nations unies dans un message sur X publié le 31 janvier. "Le Hamas a détenu Emily dans des installations de l'Unrwa et lui a refusé l’accès à un traitement médical après lui avoir tiré dessus à deux reprises", a écrit Mandy Damari. Emily a perdu deux doigts de la main gauche après avoir été blessée par balle par des personnes du Hamas lors de son enlèvement le 7 octobre 2023. D'après sa mère, c'est "un miracle qu'elle ait survécu".

Dans un communiqué, l'Unrwa a déclaré que cette "allégation très sérieuse" devait faire l'objet d’une enquête. "La grande majorité de nos bâtiments ont été transformés en abris lorsque la guerre a commencé. L'agence n'a pu leur fournir que très peu de matériel et d'assistance", a déclaré Juliette Touma, porte-parole de l'UNRWA à la BBC. "Ces allégations sont absolument sérieuses", a-t-elle ajouté. Et d'insister : "Nous avons demandé à plusieurs reprises que des enquêtes indépendantes soient menées sur ces allégations, notamment sur l’utilisation abusive et le mépris des locaux de l'Unrwa par des groupes armés palestiniens. Cela inclut également le Hamas."

L'Unrwa a annoncé jeudi qu'elle poursuivait ses opérations dans la bande de Gaza, même si elle a dû fermer ses locaux à Jérusalem et qu'Israël a rompu tout lien avec elle. Pour les dirigeants israéliens, cette décision est une victoire politique. "L'Unrwa regorge de membres du Hamas, pas seulement les 19 sur lesquels l'Unrwa enquête (...) mais aussi des centaines d'employés", a déclaré mercredi David Mencer, un porte-parole du gouvernement israélien.