L'Unrwa sommée de quitter Jérusalem : Israël veut "se débarrasser d'un témoin gênant", dénonce son ex-directeur juridique
Israël veut "se débarrasser d'un témoin gênant à la fois à Gaza et en Cisjordanie", dénonce samedi 25 janvier sur France Inter l'ancien directeur juridique de l'Unrwa Johann Soufi. L'ambassadeur israélien à l'ONU a adressé vendredi une lettre à l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) afin de lui intimer l'ordre de quitter Jérusalem avant le 30 janvier.
Israël appuie notamment sa décision sur ses propres accusations envers l'Unrwa, qu'il affirme avoir participé aux attaques du 7 octobre 2023. Des accusations qui "n'ont jamais été soutenues par des preuves", rappelle Johann Soufi. "Une enquête indépendante a montré que seulement neuf employés sur 30 000 avaient effectivement été soupçonnés et ont été licenciés", précise l'ancien directeur juridique de l'agence.
Il appuie également les déclarations du patron de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, lequel a déploré sur X la décision israélienne, estimant qu'elle risquait de "saboter le cessez-le-feu à Gaza". "L'Unrwa, en fournissant de l'aide humanitaire, l'éducation, la santé, a aussi eu un effet stabilisateur dans la région", explique Johann Soufi. "Et donc il y a un lien évident entre une certaine forme de stabilité politique et de sécurité, et l'aide qui est pourvue à ces populations autrement privées de tout", conclut-il.