Affaire Stormy Daniels : Donald Trump dispensé de peine après sa condamnation pour falsification comptable

C’était une première dans l’histoire des États-Unis : un ex-président condamné au pénal. Donald Trump, 45e et bientôt 47e président de la première puissance mondiale, avait été reconnu coupable le 30 mai dernier à l’issue de son procès dit de l’affaire Stormy Daniels.

Le milliardaire était visé par 34 délits de falsifications de documents comptables, destinées à cacher un paiement de 130 000 dollars à l’actrice de films pornographiques pour éviter un scandale sexuel juste avant la présidentielle de 2016. Pourtant, la peine n’avait pas encore été prononcée par le tribunal. C’est maintenant chose faite : Donald Trump a été dispensé de peine, sa culpabilité étant dans le même temps confirmée. Le procureur a défendu le choix d’une exemption totale de peine : « cela permet au verdict de prendre pleinement effet tout en préservant la capacité du prévenu à gouverner ».

Fidèle à lui-même, le président élu des États-Unis (qui assistait à l’audience en visioconférence) a renouvelé ses accusations de « chasse aux sorcières politique », et assuré qu’il était « totalement innocent », rapporte CNN. Ses avocats ont également annoncé qu’ils feraient appel du verdict.

Un repris de justice à la Maison Blanche

Jusqu’au dernier jour et jusque devant la Cour suprême à Washington, les avocats de milliardaire ont multiplié les recours en brandissant son immunité présidentielle passée et à venir, afin d’empêcher le juge de sanctionner leur client. Pourtant, jeudi 9 janvier dans la soirée, la veille de l’annonce de la peine, la Cour suprême des États-Unis a rejeté par cinq voix contre quatre son ultime recours. Sur les neuf juges qui la composent, six sont conservateurs, dont trois nommés par le républicain.

Assailli par les recours des avocats et à la suite d’une décision majeure de la Cour suprême le 1er juillet sur l’immunité présidentielle, le juge Juan Merchan a dû repousser à plusieurs reprises le prononcé de la peine, de juillet à septembre, puis à novembre, après l’élection présidentielle. Donald Trump risquait théoriquement jusqu’à quatre ans de prison. Pourtant, le tribunal a estimé qu’une peine de prison, « impossible à mettre en œuvre » du fait de l’immunité présidentielle que le bientôt 47e président des États-Unis obtiendra au moment de son investiture, était exclue. Le 20 janvier, Donald Trump entrera à la Maison Blanche comme repris de justice.

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