Canada, Groenland, Panama… Donald Trump ou la diplomatie du flibustier
Donald Trump est coutumier du fait. Ses déclarations s’apparentent à des rafales de mitraillette. Elles sont déversées avec tellement de force et de puissance que la seule idée qui vient à l’esprit relève de l’instinct de survie : comment se mettre à l’abri. On en oublie même que chacune des balles provient d’un même chargeur et qu’elles ont toutes leur cible, déterminée à l’avance de manière réfléchie. Le ton et l’attitude populistes de Donald Trump peuvent masquer ses véritables objectifs politiques, mais n’en effacent pas pour autant ce qui s’apparente autant à une philosophie qu’à une doctrine.
Toute sa campagne électorale a semblé tournée vers la question de politique intérieure – de la lutte contre l’immigration au démantèlement de la structure de l’État – le faisant passer pour un isolationniste prêt à fermer ses frontières et au refus de mener des guerres, comme s’il était en faveur de la paix.
Il vient de montrer, à l’occasion d’une conférence de presse tenue le 7 janvier en Floride, qu’il était surtout unilatéraliste. C’est la voie choisie pour son fameux Make America Great Again (Maga), soit « rendre sa grandeur à l’Amérique ».