«On veut la première place» : l’Angleterre comme premier (gros) test pour les Bleues avant la coupe du monde
À deux semaines de se lancer dans le Mondial 2025 en Angleterre (22 août - 27 septembre), les Bleues vont pouvoir tester leurs ambitions ce samedi soir à Mont-de-Marsan face aux redoutables Anglaises, favorites de la Coupe du monde. Après plusieurs semaines de préparation, les joueuses des sélectionneurs Gaëlle Mignot et David Ortiz vont pouvoir jauger leurs progrès depuis la défaite frustrante à Twickenham (43-42) fin avril lors du Tournoi des six nations.
«On a envie de se frotter à ce qui se fait de meilleur. Il n'y a que comme ça qu'on devient meilleur et que comme ça qu'on grandit» a réaffirmé Gaëlle Mignot jeudi en conférence de presse. Le dernier match contre les Anglaises, où les Françaises ont échoué à un point après avoir été balayées dans la première demi-heure, a d'ailleurs été régulièrement évoqué durant la préparation, et a nourri certaines séances de travail avec des intervenants extérieurs, dont l'ancien arbitre et actuel entraîneur de Soyaux Angoulême (Pro D2) Alexandre Ruiz.
«On a beaucoup travaillé les rucks avec Alexandre Ruiz et il nous disait qu'on a perdu dix ballons sur le match contre l'Angleterre. C'est énorme», a expliqué à l'AFP Charlotte Escudero, qui sera titulaire en troisième ligne samedi. «(On a travaillé) les attitudes au contact, les attitudes des soutiens. Elles sont hyperagressives et nous, des fois, on a tendance à être un peu trop attentistes», ajoute la joueuse du Stade toulousain. D'autres séances ont été consacrées au jeu au pied, avec Jérémy Valls, du staff de Montpellier, et à la récupération sous ce jeu au pied, avec l'entraîneur de la défense de Toulouse, Laurent Thuéry.
Les Anglaises n’ont pas perdu un match depuis 4 ans
Après une préparation physique rude en altitude à Tignes, les Bleues ont hâte de retrouver les terrains, pour voir si ces petits détails qui leur manquent régulièrement dans les grandes rencontres vont enfin basculer en leur faveur. «On se prépare pour être au top de notre forme sur la fin des matches de poules et le début de la phase finale. On va dire qu'on n'est pas encore à 100% de nos capacités, mais ce qui est sûr, c'est que ça fait un bon mois et demi qu'on travaille fort avec les filles. On les sent en forme avec beaucoup de fraîcheur», a estimé jeudi David Ortiz.
La tâche s'annonce cependant rude face aux Red Roses, «les meilleures actuellement sur le rugby féminin», reconnaît l'arrière ou ailière Émilie Boulard, parmi les cinq joueuses réservistes samedi.
«Elles n'ont pas perdu un match depuis la Coupe du monde précédente (en finale contre la Nouvelle-Zélande, NLDR). Avant ça, elles n'avaient pas perdu depuis des années» rappelle Boulard, qui comme nombre de ses coéquipières, n'a jamais gagné un match contre l'Angleterre, invaincue depuis 2018 contre le XV de France, soit 15 matches.
«Si on tape les Anglaises, ça montre un message fort aux autres équipes et ça veut dire qu'on est prêtes pour cette Coupe du Monde et qu'on veut la première place», explique la pilier du Stade bordelais Annaëlle Deshaye, de retour comme titulaire samedi.
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