75 % des chercheurs prêts à quitter les États-Unis à cause de Donald Trump, selon la revue Nature

La situation est inédite. Un sondage de la prestigieuse revue scientifique Nature révèle que trois chercheurs américains sur quatre songeraient à quitter leur pays. En cause : les coupes budgétaires massives, les licenciements en cascade et le climat hostile à la recherche imposés par l’administration Trump.

Plus de 1 200 scientifiques sur 1 650 sondés ont déclaré envisager de quitter les États-Unis après la réduction du financement de la recherche par l’administration fédérale. Il en va de même chez les doctorants : 255 des 340 doctorants consultés partagent cette opinion. Chez les plus jeunes chercheurs du troisième cycle, ce souhait de départ est encore plus fort : 548 sur 690 répondant à l’enquête y sont favorables, soit 80 % d’entre eux.

De multiples atteintes à la liberté académique

L’administration Trump-Musk a coupé les vivres à des secteurs entiers de la recherche scientifique financée par le gouvernement, notamment aux National Institutes of Health (NIH), qui s’occupent de la recherche médicale et biomédicale, où toutes les subventions associées aux problématiques d’équité ont été supprimées.

Des dizaines de milliers de scientifiques employés par l’État ont été licenciés, en particulier à la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique. Les chercheurs, sous le choc, dénoncent aussi les multiples atteintes à la liberté académique. L’Europe, le Canada ou l’Australie figurent désormais comme des terres d’accueil possibles pour la poursuite de leurs recherches.