Комментарии 0
...комментариев пока нет
« C’est la première fois qu’apparaît aux États-Unis la nécessité d’un mouvement pour défendre la science elle-même ! » s’enthousiasme Cédric Villani, mathématicien médaillé Fields
De toute l’histoire des États-Unis, et peut-être de toute l’histoire des démocraties, aucun gouvernement n’a attaqué les sciences comme l’administration Trump, c’est pire encore que sous le maccarthysme. On annonce que l’Agence de protection de l’environnement va voir son budget amputé des 2/3, que la Fondation nationale pour la science licencie 10 % de ses effectifs. On interdit à la coordinatrice américaine du GIEC de prendre la parole, on défend à certaines équipes de recherche sur le climat de collaborer avec leurs collègues étrangers. On interrompt des relevés météorologiques vitaux pour l’étude du climat, on ferme des projets de recherche utilisant des mots-clés qui déplaisent, etc., etc. Dans le monde de la science moderne, post-Seconde guerre mondiale, aucune grande nation scientifique n’a procédé à une telle mise au pas de sa recherche, à l’exception de la Russie de Staline et de la Chine de Xi. Dieu merci, Trump ne liquide pas physiquement les scientifiques comme ces deux derniers régimes ont pu le pratiquer (je pense aux universitaires soviétiques envoyés au goulag ou au peloton d’exécution, ou aux universitaires ouïghours condamnés à la prison à vie), mais Trump semble bien le seul à vouloir détruire la puissance scientifique même de son propre pays.