REPORTAGE. "C'est un morceau d'histoire" : des costumes et accessoires des cérémonies d'ouverture en vente à la dernière braderie des Jeux de Paris 2024

C'est l'occasion de s'offrir un souvenir des derniers Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Des costumes des cérémonies d'ouverture sont mis en vente jusqu’à dimanche 26 janvier à Saint-Ouen près de Paris. C'est la toute dernière braderie des stocks de ces JO-2024, après celles consacrées aux goodies des volontaires. On y trouve des dizaines de pièces, essentiellement des costumes de danseurs ou quelques accessoires. Les tenues des artistes têtes d'affiches comme Aya Nakamura ou Céline Dion ont, quant à elles, rejoint les collections de plusieurs musées.

Venue reprendre une petite dose de Jeux olympiques, Fanny, comédienne de théâtre, s'offre "un petit gilet rose ravissant". Le vêtement est tiré du premier tableau de la cérémonie d'ouverture, intitulé La vie en rose. "J'ai adoré cette cérémonie donc j'ai l'impression d'être privilégiée aujourd'hui, confie-t-elle. Porter des choses qui ont vécu, qui ont une histoire, c’est un vrai plaisir !"

Un rayon de vêtements de la braderie rassemble les tenues du premier tableau de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques 2024, intitulé "la vie en rose". (AGATHE MAHUET / RADIO FRANCE)

Des pièces iconiques comme les robes de Marie-Antoinette

Dans ce local des puces de Saint-Ouen, deux grandes pièces sont remplies de dizaines de souvenirs, qui partent vite. Nina et son père ont jeté leur dévolu sur une énorme boîte en carton rouge et blanc de 80 centimètres de hauteur, remplie de faux pop-corn. Elle était portée par certaines mascottes, les Phryges. "Ce sera pour décorer l’une des chambres des filles, ça fera un souvenir totémique dans notre maison, explique le papa, tout sourire. Pendant la cérémonie d’ouverture, on était sur les quais donc c'est aussi ce souvenir-là qu’on achète, celui d’un moment de communion et du début de cette fameuse parenthèse enchantée pour tous et toutes".

Il en coûtera 70 euros à Nina et son père pour ce faux pop-corn, 1 euro pour une paire de chaussettes et jusqu’à 800 euros pour les pièces les plus iconiques. C'est le cas, par exemple, de ces costumes phares : une trentaine de robes rouges ou noires de Marie-Antoinette, aperçues aux différentes fenêtres de la Conciergerie. "Je viens de craquer pour cette robe, confie Louis. C'est un peu cher mais c'est un morceau d’histoire, c'est un vrai moment de la cérémonie qui restera gravé dans nos mémoires donc je pense que ça les vaut ! Je ne sais pas encore ce que je vais en faire, peut-être l'exposer chez moi ? C'est vrai que ça prend de la place ..." "Je pense qu’il va l’accrocher chez lui dans son salon, intervient sa compagne. C'est un grand fan des cérémonies donc pour lui, c'est le Graal aujourd’hui je crois."

L'une des robes de Marie-Antoinette aperçues à la Conciergerie pendant la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 (AGATHE MAHUET / RADIO FRANCE)

Offrir une seconde vie à ces "reliques"

C'est donc au tour du grand public de se saisir de ces reliques, mais parmi les acheteurs on trouve aussi quelques professionnels, comme Daniela. "J’ai choisi des pépites, se réjouit-elle. Le visage de Marie-Antoinette cartonné par exemple. Je suis marchande, j’ai une galerie donc je vais la mettre en exposition". Un enthousiasme dont Guillaume Peyranne, l’un des responsables des achats de ces JO, se félicite. "L’objectif c'était d'offrir une seconde-vie pour tout ce qu’on a acheté et qu’on n'a pas pu louer, que tout puisse resservir, détaille-t-il. En plus on est à Saint-Ouen, on a commencé et on finit dans le 93 donc on boucle la boucle."

L’argent issu de ces ventes revient à Paris 2024. Mais à terme, les organisateurs l’assurent : il sera redistribué via le comité olympique au monde sportif français. La vente se tient de 10 heures à 16 heures, au 126 rue des Rosiers à Saint-Ouen en région parisienne.