Tensions au Proche-Orient : l'armée israélienne appelle à évacuer des secteurs de Tyr dans le sud du Liban
Alors que l’armée israélienne poursuit ses frappes au sud du Liban, le Hezbollah a affirmé avoir tiré une salve de roquettes près de Tel Aviv. Parallèlement, le ministre français des Affaires étrangères a assuré que la France se tenait au côté du Liban. Le Figaro fait le point sur la situation.
Tsahal poursuit son offensive dans le sud du Liban
L'armée israélienne a appelé mercredi les habitants de certains quartiers de Tyr, dans le sud du Liban, à évacuer leurs logements avant une opération militaire contre le Hezbollah. «Vous devez immédiatement vous éloigner de la zone», a annoncé sur X le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adraee, dans un message accompagné d'une carte d'une partie de la ville. «Quiconque se trouve à proximité des membres du Hezbollah, de ses installations et de ses moyens de combat met sa vie en danger», a-t-il ajouté.
Le Hezbollah affirme avoir visé une base du renseignement militaire près de Tel-Aviv
Le Hezbollah libanais a affirmé avoir tiré mercredi une salve de roquettes en direction d'une base du renseignement militaire israélienne près de Tel-Aviv, «en réponse aux massacres de l'ennemi».
Cette base de Glilot a été déjà visée à plusieurs reprises par le Hezbollah. L'aviation israélienne a de son côté mené une série de frappes nocturnes sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion de la formation pro-iranienne.
La France ne fera «pas défaut» au Liban
La France se tient aux côtés du Liban et «ne lui fera pas défaut», a assuré le ministre français des Affaires étrangères, mercredi à la veille de la conférence internationale de soutien qui se tient à Paris. «L'objectif est d'abord de réaffirmer la nécessité d'un cessez-le-feu, d'une résolution diplomatique et d'une fin des hostilités, de mobiliser l'aide humanitaire du plus grand nombre de pays possible et de soutenir les institutions Libanaises, au premier rang desquelles les forces armées libanaises», a souligné Jean-Noël Barrot sur la radio RTL.
Paris et Washington ont été à l'initiative le mois dernier, lors de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, d'une proposition de cessez-le-feu temporaire pour le Liban en proie à une guerre entre le mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien et Israël. La France souhaite faire appliquer la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui avait acté la fin de la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006 et stipule que seuls les Casques bleus et l'armée libanaise doivent être déployés dans le sud du Liban frontalier d'Israël. Cette résolution «permet de garantir d'un côté, la souveraineté et l'unité du Liban et de l'autre, de donner les garanties de sécurité à Israël pour que les 60.000 personnes qui ont dû quitter leur foyer après le 7 octobre dans le nord d'Israël puissent y retourner», a-t-il également souligné.
Antony Blinken veut éviter «une plus grande escalade»
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a appelé mercredi Israël à éviter «une plus grande escalade» dans sa riposte à l'attaque de missiles iranienne contre le territoire israélien le 1er octobre. «Il est très important qu'Israël réponde d'une façon qui ne crée pas une plus grande escalade», après le lancement par l'Iran de quelque 200 missiles, a dit Antony Blinken à son départ de Tel-Aviv pour l'Arabie saoudite dans le cadre d'une tournée régionale.
Liban: des familles fuient Tyr après un appel d'évacuation israélien
Les habitants de Tyr, grande ville du sud du Liban, fuient mercredi la métropole, après un appel de l'armée israélienne à évacuer certains quartiers avant une opération militaire contre le Hezbollah libanais, ont indiqué des responsables locaux. La ville compte actuellement 14.500 habitants, dont environ 4500 déplacés venus des villages voisins, selon des statistiques du centre de gestion de crise local. «La situation est très mauvaise, nous sommes en train d'évacuer tout le monde», a dit à l'AFP Mortada Mhanna, qui dirige ce centre. «On peut dire que toute la ville de Tyr est en train d'être évacuée», a indiqué à l'AFP le responsable média du centre, Bilal Kachmar. «Les gens se sont rendus dans les banlieues de la ville (...) ils se sont éloignés du centre», a-t-il précisé. De son côté, l'agence nationale d'information libanaise Ani a indiqué que «certaines familles ont commencé à quitter leurs maisons dans la ville de Tyr pour s'éloigner des endroits que l'ennemi israélien a menacé de cibler».