Tensions au Proche-Orient : des responsables israéliens discutent du cadre d'un accord de trêve au Liban

Le ministre israélien de l'Energie, Eli Cohen, membre du cabinet de sécurité, a indiqué mercredi que des discussions étaient en cours au sein du cabinet sur les termes d'une trêve avec le Hezbollah dans le sud du Liban où l'armée israélienne mène une offensive terrestre. «Il y a des discussions, je pense que cela va prendre encore du temps», a-t-il dit à la radio publique israélienne. La chaîne télévisée israélienne 12 a fait état de discussions mardi soir entre le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et un nombre limité de responsables israéliens en vue d'une trêve de 60 jours.

Israël exige notamment le retrait du Hezbollah au nord du fleuve Litani, le déploiement de l'armée libanaise le long de la frontière israélienne, un mécanisme international d'intervention et d'application de la trêve, et la garantie qu'Israël conservera sa liberté d'action en cas de menaces, selon la chaîne. «Grâce à toutes les opérations de (l'armée) ces derniers mois et surtout ces dernières semaines, on parle d'un accord diplomatique, et Israël peut arriver à ces discussions en position de force après que toute la direction du Hezbollah a été éliminée et que plus de 2000 infrastructures terroristes du Hezbollah ont été touchées de façon significative», a déclaré M. Cohen, ancien ministre du Renseignement.

Selon les médias israéliens, le conseiller du président américain Joe Biden pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, et Amos Hochstein, son émissaire spécial, doivent quitter les États-Unis mercredi pour rencontrer le premier ministre israélien et d'autres responsables israéliens afin de discuter des conditions d'un possible cessez-le-feu avec le Hezbollah. L'armée israélienne a lancé une offensive terrestre dans le sud du Liban le 30 septembre après près d'un an de tirs du mouvement islamiste libanais pro-iranien sur le nord d'Israël, provoquant le déplacement d'au moins 60.000 habitants du nord du pays. Le Hezbollah avait ouvert un front dans le sud du Liban le 8 octobre 2023 en soutien au Hamas, au lendemain de l'attaque sanglante menée par le mouvement islamiste palestinien depuis la bande de Gaza sur le sud d'Israël.