XV de France : «Il lui manque encore la caisse athlétique et physique», prévient l’entraîneur bayonnais de Tevita Tatafu
Fabien Galthié a dévoilé mercredi sa liste de 42 joueurs pour préparer les test-matches de novembre contre le Japon le 9 novembre, la Nouvelle-Zélande le 16 novembre et l'Argentine le 22 novembre. Parmi eux, on compte huit joueurs à zéro sélection dont le pilier d’origine tongienne de l’Aviron Bayonnais, Tevita Tatafu, qui est désormais éligible pour jouer avec les Bleus après avoir passé cinq ans en France. Quand le solide joueur de 22 ans Bayonne est lancé, il fait des dégâts avec ses 150 kg pour 1,83 m. «Il a toutes les caractéristiques pour le rugby moderne. Il est explosif avec le ballon, il est dominant, il met de l'intensité sur chaque collision, ses adversaires à mal», résume son manager à Bayonne, Grégory Patat.
Dans les colonnes du quotidien Sud Ouest , le technicien bayonnais a néanmoins précisé que son droitier, appelé à devenir le successeur du totémique Uini Atonio (La Rochelle), doit encore progresser pour tenir la cadence au niveau international. «Tevita a des dispositions techniques et physiques indéniables. Aujourd'hui, il est performant sur 50 minutes en Top 14. Il lui manque encore la caisse, athlétique et physique, pour le niveau international, où tout va plus vite, a-t-il reconnu auprès de nos confrères. Il n'a pas trop de références au plus haut niveau, même s'il a joué quelques matches de Champions Cup. La grande inconnue, c'est sa capacité à enchaîner toutes les tâches avec l'intensité du très haut niveau. Cet appel du sélectionneur va lui donner confiance. Il va être entouré du gratin du rugby français.»
Grégory Patat raconte que son joueur né Nuku'alofa, la capitale du Tonga, «rêve de l'équipe de France» : «Quand il en parle, ses yeux s'illuminent. Lors des deux derniers matches, il avait Thomas Laclayat (Racing 92) et Georges-Henri Colombe (La Rochelle) en face, deux concurrents. Il y a pensé et a répondu présent. C'est un jeune qui aime se challenger. Il est fait pour porter le maillot de l'équipe de France. La concurrence existe mais il n'y a pas pléthore de joueurs Jiff (joueurs issus des filières de formation) au poste en Top 14.»