Gaza : "Les quantités acheminées sont largement inférieures au minimum nécessaire pour faire face aux besoins", alerte le Croissant-Rouge palestinien

Après la Jordanie et les Émirats arabes unis, l'Allemagne et l'Espagne ont annoncé leur intention de mettre en place des ponts aériens humanitaires vers Gaza. Depuis dimanche, Israël a relâché très légèrement l'étau sur l'enclave palestinienne. Après plus de quatre mois de blocus empêchant l'entrée de la quasi-totalité de l'aide humanitaire, une centaine de camions d'aide entrent désormais quotidiennement dans le territoire. 

"Les quantités acheminées sont largement inférieures au minimum nécessaire pour faire face aux besoins. Gaza doit recevoir 600 à 1 000 camions par jour pour assurer les besoins de base", insiste Nebal Farsakh, la porte-parole du Croissant-Rouge palestinien.

"Nous devons nous assurer que les gens ne se font pas tirer dessus quand ils vont chercher de l'aide"

Outre l'insuffisance des quantités acheminées vers l'enclave, les assauts israéliens se poursuivent à Gaza, même si Israël assure mettre en place des pauses dans les combats aux abords des convois et points de distribution. "La bande de Gaza demeure extrêmement dangereuse. Nos équipes continuent à travailler dans des conditions où elles risquent leurs vies à cause des attaques en cours", déplore Nebal Farsakh, qui rappelle que, depuis le 7 octobre 2023, 50 membres de son organisation ont été tués à Gaza.

"Les personnels médicaux et les ambulances ont été pris pour cible régulièrement."

Nebal Farsakh, porte-parole du croissant rouge palestinien

à franceinfo

Et la menace est aussi réelle pour la population, souligne Olga Cherevko, porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies. "Nous devons nous assurer que les gens ne se font pas tirer dessus et ne sont pas tués ou blessés quand ils vont chercher de l'aide, ce qui s'est produit de plus en plus souvent ces derniers temps", précise-t-elle.

Les organisations plaident pour un cessez-le-feu total dans la bande de Gaza, afin d'assurer la distribution de l'aide et l'entrée massive de camions pour faire face à la famine en cours.