DIRECT. Guerre dans la bande de Gaza : Israël demande à la population palestinienne d'évacuer "immédiatement" la zone de l'hôpital al-Chifa
L'armée israélienne a annoncé, lundi 18 mars au matin, qu'elle mène "une opération ciblée dans la zone de l'hôpital al-Chifa", dans la ville de Gaza. "L'opération repose sur des informations indiquant l'utilisation de l'hôpital par des terroristes haut gradés du Hamas", avance le communiqué de Tsahal. En milieu de matinée, l'armée a appelé la population civile à évacuer "immédiatement la zone vers l'ouest" et à prendre ensuite la route longeant la côte "vers le sud jusqu'à la zone humanitaire d'al-Mawasi", située dans le sud de la bande de Gaza. Suivez notre direct.
Des chars et des blindés dans le quartier. Sur place, des témoins ont affirmé auprès de l'AFP que "plus de 45 chars et véhicules blindés de transport de troupes israéliens" sont entrés dans le quartier al-Rimal, où se trouve l'hôpital, et ont rapporté "des opérations aériennes". Le service de presse du gouvernement du Hamas assure que "des dizaines de milliers de personnes déplacées" se trouvent dans l'hôpital al-Chifa. Les troupes israéliennes ont reçu "des instructions sur l'importance d'opérer avec prudence, ainsi que des mesures à prendre pour éviter de blesser les patients, les civils, le personnel médical", assure pour sa part l'armée israélienne.
Benyamin Nétanyahou n'acceptera pas un accord rendant Israël "faible". Alors qu'une éventuelle trêve dans la bande de Gaza est actuellement négociée après plus de cinq mois de guerre, le Premier ministre israélien s'est exprimé à l'issue d'une rencontre avec le chancelier allemand, Olaf Scholz. "Si on nous offre un accord, un chemin vers la paix qui rend Israël faible et incapable de se défendre (...) cela fera reculer la paix", a affirmé Benyamin Nétanyahou.
Pas d'opération à Rafah dans l'immédiat. Le Premier ministre israélien a par ailleurs assuré devant Olaf Scholz qu'Israël ne lancera pas d'opération militaire à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, tant que la population civile sera "enfermée sur place". Dans cette ville, près de 1,5 million de Palestiniens sont désormais entassés, selon l'ONU. Plus tôt dans la journée, Benyamin Nétanyahou a toutefois prévenu, selon un communiqué envoyé par ses services : "Nous agirons à Rafah, cela prendra quelques semaines, mais cela aura lieu".