DIRECT. Guerre à Gaza : Israël persiste dans sa volonté d'attaquer Rafah, malgré des négociations sur une trêve

Malgré les mises en garde internationales, Israël persiste, jeudi 15 février, dans son projet de lancer une opération militaire à Rafah, où se terrent plus d'un million de Palestiniens dans des conditions effroyables"Nous combattrons jusqu'à la victoire complète, ce qui implique une action puissante à Rafah et ce, après avoir permis à la population civile de quitter les zones de combat", a tempêté le Premier ministre Benyamin Nétanyahou sur son compte Telegram. Suivez notre direct.

Pourparlers en cours. Les négociations en vue d'une trêve incluant de nouvelles libérations d'otages du Hamas et de Palestiniens détenus par Israël se poursuivent au Caire, sous médiation du Qatar et de l'Egypte. Après une réunion mardi à laquelle participaient le chef du Mossad, les services secrets israéliens, le directeur de la CIA, le Premier ministre du Qatar, et des responsables égyptiens, ces tractations devaient se poursuivre jusqu'à vendredi.

Hôpitaux submergés. L'OMS a une nouvelle fois dénoncé la situation des hôpitaux de Gaza, "complètement submergés, débordés et insuffisamment approvisionnés". Le personnel doit procéder à des amputations, faute de moyens pour soigner les patients, a témoigné de Gaza le représentant local de l'OMS. "Un de mes collègues a décrit la situation à Rafah comme une 'cocotte-minute de désespoir'. Si elle 'explose', cela pourra avoir des conséquences catastrophiques", déplorait auprès de franceinfo le directeur du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU.

Appels internationaux à éviter toute attaque. Après les Etats-Unis, principal allié d'Israël, l'Australie, le Canada et la Nouvelle-Zélande ont mis en garde le gouvernement Nétanyahou contre une opération "catastrophique" à Rafah. Le président français Emmanuel Macron a intimé à Benyamin Nétanyahou de "cesser" les opérations militaires israéliennes à Gaza, car "le bilan humain et la situation humanitaire" étaient "intolérables".