En Serbie, un adolescent meurt des suites de l'accident de la gare de Novi Sad en novembre, le bilan passe à 16 morts
Le bilan de l'accident survenu le 1er novembre à Novi Sad, qui a déclenché un vaste mouvement de colère en Serbie, s'est alourdi vendredi 21 mars, après la mort d'un adolescent, né en 2006. "En dépit de toutes les mesures prises et du dévouement maximum de notre personnel, le patient a succombé à des blessures complexes et aux complications qui en ont résulté", a écrit l'hôpital dans un communiqué. Le jeune homme avait été blessé dans l'effondrement de l'auvent en béton de la gare de la deuxième ville du pays, tout juste rénové. Quatorze personnes étaient mortes sur le coup, et une quinzième quelques jours plus tard.
Cet accident a fait exploser un mouvement de colère qui secoue la Serbie depuis plusieurs mois, une partie des Serbes voyant dans cet accident le reflet d'une corruption qui, selon eux, entache la vie quotidienne, les institutions et les travaux publics. De semaine en semaine, le mouvement s'est étendu, avec des manifestations quotidiennes demandant des comptes aux responsables de l'accident, la libération des manifestants arrêtés, mais aussi un système moins corrompu. Les étudiants en ont pris la tête, organisant des marches à travers le pays et d'immenses rassemblements.
Les réactions internationales à ce mouvement de contestation qui dure depuis des mois se sont multipliées ces derniers jours. Le Conseil de l'Europe s'est dit "très inquiet de l'escalade des tensions" et la rapporteure spéciale de l'ONU sur la situation des défenseurs des droits de l'homme a appelé à une enquête sérieuse après des "nouvelles inquiétantes sur l'utilisation présumée d'un canon à vortex contre des manifestants".