Serbie : la corruption dans le viseur des jeunes après un accident mortel dans une gare

Le contrat de rénovation de la gare de Novi Sad, passé entre la mairie, une grosse entreprise chinoise et des entreprises locales, est toujours tenu secret. De nombreuses malversations apparaissent pourtant, qui impliquent notamment l'actuel Premier ministre serbe, mais aussi des groupes criminels.

Le mouvement de contestation se traduit par l'occupation par les étudiants du rectorat et de presque toutes les universités de Serbie, l'arrestation des responsables de l'accident de Novi Sad, et par des manifestations publiques, chaque vendredi, qui prennent la forme de 15 minutes de silence durant lesquelles les principales artères des villes sont bloquées.

Plusieurs fois, les manifestants ont du faire face à des incidents violents dont les auteurs, filmés, ont été identifiés par des médias indépendants comme des membres du parti au pouvoir, sans que cela n'entraîne d'arrestation. Il y a aussi eu deux grandes manifestations à Novi Sad, réprimées par la police.

Un reportage de Laurent Rouy, Ed Godsell, Aleksandar Cvrkotic