Dissolution de l’Assemblée nationale : Yaël Braun-Pivet estime «qu’il y avait un autre chemin»

Quelques heures à peine après la dissolution de l’Assemblée nationale prononcée par Emmanuel Macron, la présidente de l’institution Yaël Braun-Pivet fait entendre sa voix. Invitée sur France 2 ce lundi matin, Yaël Braun-Pivet a déclaré comprendre la décision du président de la République «parce qu'il est important de regarder la situation en face et d'écouter ce qui nous dise les Français». Toutefois, la présidente du palais Bourbon a estimé «qu’il y avait un autre chemin qui était le chemin d'une collation, d'un pacte de gouvernement».

Face aux bons scores réalisés dans toute l’Europe par les partis eurosceptiques, la députée des Yvelines a évoqué ses craintes pour la démocratie : «La démocratie est en danger, parce que les populistes ont progressé dans l'Europe entière. Et lorsque les populistes sont au pouvoir, c’est l’état de droit qui est menacé». Engagée en politique depuis sept ans lors de la première élection d’Emmanuel Macron, elle s’est montrée critique du bilan des macronistes : «J'ai décidé de m'engager parce qu'on allait faire différemment, qu'on allait réussir à réunir les énergies pour pouvoir avancer dans le sens de l'intérêt général. Eh bien ça, c'est raté», a-t-elle analysé.

«Il n’est pas trop tard»

S'agit-il d'une «faiblesse» de la part du président de la République ? «La faiblesse c'est de ne pas avoir réussi à engager le pays sur cette voie de la coopération des différents partis. C'était l'essence même du dépassement qui a été imaginé en 2017 par le président de la République (...) Force est de constater qu'on n'a pas réussi cela, mais je pense qu'il n'est pas trop tard», a-t-elle dit.

Interrogée sur sa propre candidature aux législatives, Yaël Braun-Pivet a indiqué y réfléchir. Elle s'est dite favorable à des «accords», des «coalitions les plus larges possibles», estimant qu'on a «besoin de coopérer avec le Sénat, avec le président du Sénat, avec les LR et coopérer également avec les socialistes, les écologistes».