L’Union européenne annonce la levée de toutes les sanctions économiques contre la Syrie
Après les Etats-Unis, c'est au tour de l'Union européenne de faire sauter son embargo contre la Syrie, qui avait été mis en place contre le régime du président Bachar al-Assad, tombé en décembre 2024. "Nous avons pris la décision de lever nos sanctions économiques contre la Syrie", a fait savoir sur X mardi 20 mai la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des 27. "Nous voulons aider le peuple syrien à reconstruire une nouvelle Syrie, inclusive et pacifique", a-t-elle ajouté.
Cette levée des sanctions concerne essentiellement le système bancaire syrien, jusque-là interdit d'accès au marché international des capitaux. Elle prévoit également un dégel des avoirs de la banque centrale syrienne."La levée des sanctions exprime la volonté régionale et internationale de soutenir la Syrie", a déclaré le ministre syrien des Affaires étrangères Assaad al-Chaibani lors d'une conférence de presse à Damas. "Le peuple syrien a aujourd'hui une opportunité historique et très importante de reconstruire son pays", a ajouté celui qui réclamait la fin de l'embargo depuis le mois de janvier.
Quelques sanctions vont subsister
Donald Trump avait créé la surprise le 13 mai en annonçant qu'il levait les sanctions américaines contre la Syrie, à la veille d'une brève rencontre avec le président syrien, Ahmad al-Chareh, en Arabie saoudite. Les 27 n'excluent pas toutefois de nouvelles sanctions contre les responsables des violences conte la communauté alaouite en Syrie ces dernières semaines. D'autres mesures visant le régime Assad et interdisant la vente d'armes ou d'équipements susceptibles d'être utilisés pour réprimer les populations civiles vont rester en place.
Cette levée de sanctions contre la Syrie fait suite à une première mesure prise en février, qui consistait à suspendre certaines sanctions imposées à des secteurs économiques clés de la Syrie. Selon des responsables européens, toutes ces mesures pourraient être réimposées si les nouveaux dirigeants syriens ne tenaient pas leur promesse de respecter les droits des minorités et de progresser sur le chemin de la démocratie.