Réunion sur la Syrie : l’Arabie saoudite appelle à lever les sanctions

Un mois après la chute de Bachar Al Assad, Riyad accueillait ce dimanche 12 janvier une réunion de nombreux diplomates des Nations unies, du Moyen-Orient, de pays européens tels que la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni, de la Turquie, ainsi que le sous-secrétaire d’État sortant des États-Unis, John Bass. Un sommet qui s’est tenu en deux temps : d’abord une rencontre entre les pays arabes, puis avec les représentants occidentaux, turcs et onusiens.

À l’ordre du jour : l’étude d’une éventuelle levée des sanctions qui frappent la Syrie depuis 2011, alors que les islamistes radicaux du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTC) dirigent désormais le régime de transition dans le pays. L’Arabie saoudite, l’un des parrains de ce nouveau régime et qui cherche à accentuer son influence, a appelé à « lever les sanctions unilatérales et internationales imposées à la Syrie », afin de permettre « son développement et sa reconstruction », a déclaré le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhane.

Le peuple syrien « a besoin de bénéficier rapidement des retombées positives de la transition »

Son homologue allemande, Annalena Baerbock, s’est voulue plus mesurée, tout en reconnaissant que le peuple syrien « a besoin de bénéficier rapidement des retombées positives de la transition », ajoutant que son pays fournirait 50 millions d’euros d’aide alimentaire et médicale. Le pouvoir syrien de transition était lui aussi représenté par son ministre des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, qui a plaidé sa cause auprès des autres diplomates, notamment états-uniens.

Or, Washington, qui exerce la partie la plus importante des sanctions, reste prudent, attendant de voir comment les nouvelles autorités issues du HTC allaient exercer leur pouvoir. D’autant que l’investiture de Donald Trump, le 20 janvier, laisse les États-Unis dans une période d’entre-deux. Du côté européen, les ministres des Affaires étrangères des 27 se réuniront le 27 janvier pour aborder la question, a annoncé Kaja Kallas, la cheffe de la diplomatie européenne.

Avant de partir, une dernière chose…

Contrairement à 90% des médias français aujourd’hui, l’Humanité ne dépend ni de grands groupes ni de milliardaires. Cela signifie que :

  • nous vous apportons des informations impartiales, sans compromis. Mais aussi que
  • nous n’avons pas les moyens financiers dont bénéficient les autres médias.

L’information indépendante et de qualité a un coût. Payez-le.
Je veux en savoir plus