Ahmed al-Charaa et les HTC consolident leur pouvoir à Damas

Trois semaines après la chute du régime baassiste, l’écran de fumée islamiste tend à se dissiper. Si, dans le pays, l’euphorie est toujours de mise – comment ne pas célébrer l’avènement d’une nouvelle ère ? –, les Syriens commencent à se poser des questions sur leur avenir. Les récentes déclarations du nouvel homme fort du pays et de son entourage ne sont pas toujours pour les rassurer.

Certes, Ahmed al-Charaa assure la population que les droits des minorités seront respectés et que toutes les communautés sont acceptées, mais ils sont de plus en plus nombreux à se demander ce qui se trame en réalité. En l’espace de quelques jours, plusieurs décisions ont commencé à jeter le trouble sur les intentions réelles de ces djihadistes que d’aucuns voulaient 2.0, c’est-à-dire sans tache sur le kamis.

Dans un entretien avec une chaîne de télévision turque, Aïcha Al Debs, présidente du « bureau des affaires de la femme » et seule femme du gouvernement, a appelé les Syriennes à « ne pas outrepasser les priorités de leur nature créée par Dieu », à savoir « leur rôle éducatif au sein de la famille ».

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