Monique Olivier condamnée à la réclusion à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 20 ans
Monique Olivier a été condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une peine de sûreté de 20 ans ce mardi 19 décembre pour complicité dans trois enlèvements et meurtres de son ex-mari, le tueur en série Michel Fourniret. Après trois semaines de débats, la cour devait répondre à quatorze questions sur les enlèvements, assortis de viol ou tentative de viol, et meurtres de deux jeunes femmes: Marie-Angèle Domèce, 18 ans, en 1988, et Joanna Parrish, 20 ans, en 1990. Puis à cinq autres questions sur l'enlèvement et la séquestration suivis de mort d'Estelle Mouzin, 9 ans, la plus jeune des victimes de Michel Fourniret, disparue en janvier 2003.
Le tueur en série est décédé en détention en mai 2021. À 75 ans, Monique Olivier était donc la seule devant la cour d'assises des Hauts-de-Seine, pour répondre de son rôle dans ces trois crimes, pour lesquels son ex-mari était aussi mis en examen. Lundi, le ministère public avait requis contre l'accusée la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de vingt-deux ans, «au vu de la gravité exceptionnelle des faits commis, de la nécessaire protection de la société». La cour, qui a délibéré pendant plus de dix heures, a finalement opté pour vingt ans de période de sûreté. Monique Olivier serait théoriquement libérable à 87 ans, en décembre 2035.
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«Pardon»
Au dernier jour de son procès, ce mardi, Monique Olivier a demandé «pardon» aux familles des victimes. «Je regrette tout ce que j'ai fait», a ajouté l'accusée de 75 ans, qui était invitée une dernière fois à s'exprimer avant que la cour d'assises se retire pour délibérer. À rebours de l'image de victime qu'elle a présentée tout au long de son procès, l'accusation a cependant rappelé les choix faits par Monique Olivier: mettre en confiance Marie-Angèle Domèce et Joanna Parrish en sachant qu'elles allaient droit à la mort, ou se taire pendant seize ans sur le sort d'Estelle Mouzin.