Guerre au Proche-Orient : le détroit d'Ormuz, arme du chaos énergétique ?
Aux portes de Téhéran (Iran), dans la nuit du samedi 14 au dimanche 15 juin, deux dépôts de carburant ont été pris pour cible par des frappes israéliennes. De quoi continuer d'affoler le marché pétrolier mondial, dont les cours se sont envolés dès les premiers bombardements en Iran : +12% pour le pétrole brut, alors que le baril atteint les 75 dollars.
Quelle conséquence à la pompe ? "Une variation d'un dollar sur du brut a une conséquence d'un centime à la pompe", explique Sophie Méritet, maître de conférences en économie à l'université Paris-Dauphine.
Un possible blocage du détroit d'Ormuz ?
L'augmentation pourrait être contenue si le conflit ne s'aggrave pas, mais la menace plane. L'Iran assure 4% de la production mondiale de pétrole. Il contrôle également le détroit d'Ormuz, un axe très stratégique, que le régime pourrait envisager de fermer. 20% du commerce mondial de pétrole transite dans ce détroit, issus de grands pays exportateurs comme l'Arabie saoudite, l'Irak ou les Émirats arabes unis. Le bloquer serait une catastrophe selon Philippe Chalmain, économiste spécialiste des matières premières et expert des hydrocarbures.
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