Benyamin Nétanyahou se rendra en Hongrie mercredi malgré le mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale

Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, doit se rendre en Hongrie le 2 avril, a annoncé son bureau dimanche 30 mars, malgré un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour des soupçons de crimes de guerre et contre l'humanité dans la bande de Gaza. Au cours de sa visite, il devrait s'entretenir avec son homologue hongrois, Viktor Orban, et d'autres hauts responsables hongrois avant de retourner en Israël le 6 avril.

Comme l'ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, Benyamin Nétanyahou est visé depuis fin novembre par un mandat d'arrêt. Israël a fait appel contre cette procédure, dénonçant une décision "antisémite" et des "accusations absurdes". Inconditionnel soutien du dirigeant israélien, Viktor Orban avait fustigé la "décision honteuse de la Cour pénale internationale" et avait adressé une invitation à Benyamin Nétanyahou.

La Hongrie a bien signé le Statut de Rome, le traité international ayant créé la CPI en 1999, au cours du premier mandat de Viktor Orban. Mais elle n'a pas validé la convention associée pour des raisons de constitutionnalité et affirme donc ne pas être obligée de se conformer aux décisions de la juridiction basée à La Haye (Pays-Bas). En février, le Premier ministre israélien s'était rendu sans risque aux Etats-Unis, puisque le pays n'est pas signataire du Statut de Rome.