Dépenses militaires : le conclave sur les retraites "n'a plus aucune raison d'être", selon l'eurodéputé François-Xavier Bellamy

Le conclave sur les retraites "n'a plus aucune raison d'être", lance, vendredi 7 mars, François-Xavier Bellamy, eurodéputé Les Républicains, vice-président exécutif du parti Les Républicains,invité du “8h30 franceinfo, alors que la France et l'Europe cherchent les moyens d'augmenter leurs dépenses de défense et appellent à un effort de guerre face à la menace russe et au désengagement des États-Unis en Ukraine. 

Pour le chef de file des LR au Parlement européen, "le vrai sujet, c'est d'augmenter la quantité de travail que les Français fournissent". "On a besoin de travailler plus parce que la France a besoin de se relever", insiste François-Xavier Bellamy. "On ne va pas pouvoir augmenter nos dépenses en matière de défense, si on ne fait pas d'efforts sur d'autres sujets", souligne l'élu Les Républicains, rappelant que le budget pour la défense représente 2% du PIB, contre "32% pour les dépenses sociales". Surtout si on ne touche pas aux impôts comme l'a promis Emmanuel Macron. "On n'a pas le choix il ne faut pas toucher aux impôts", abonde l'eurodéputé LR.

Des assouplissements budgétaires

Les Européens ont validé jeudi un mégaplan visant à mobiliser 800 milliards d'euros pour "réarmer l'Europe", quitte à ne plus prendre en compte les dépenses militaires dans le calcul du déficit des États, en principe limité à 3% du PIB. "La règle des 3% n'est plus un problème pour l'État français depuis longtemps", réagit François-Xavier Bellamy qui s'inquiète surtout de la dette française. "Notre dette est une immense fragilité, pour l'Allemagne ce sera plus facile de se réarmer", assure-t-il. 

"Les pays européens prennent la mesure de l'importance de la situation", salue François-Xavier Bellamy au lendemain de ce sommet européen extraordinaire. Il note un réveil européen qui cherche à ne plus "dépendre" des États-Unis en matière de sécurité, de la Russie en matière énergétique, et de la Chine en matière commerciale. "Nous, Français avons un rôle à jouer dans ce moment si important", assure-t-il. 

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