Les Houthis revendiquent des attaques contre un porte-avions américain en mer Rouge

Escalade militaire en mer Rouge. Les rebelles Houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, ont revendiqué dimanche 16 et lundi 17 mars deux attaques contre un porte-avions américain et affirmé qu'ils frapperaient des cargos américains, en riposte aux frappes menées par les États-Unis.

Le chef des Houthis, Abdel Malek al-Houthi, a appelé les Yéménites à se rassembler lundi "par millions" pour protester contre ces frappes qui ont visé samedi notamment Sanaa, la capitale du Yémen, et fait 53 morts, dont cinq enfants, et 98 blessés, selon les rebelles.

Les Houthis ont déclaré dimanche avoir mené en riposte "une opération militaire (...) visant le porte-avions américain USS Harry Truman et les navires de guerre qui l'accompagnent dans le nord de la mer Rouge", affirmant avoir tiré 18 missiles et un drone.

Lundi matin, ils ont revendiqué une "seconde" attaque contre ce porte-avions dans le nord de la mer Rouge, disant l'avoir visé "avec de nombreux missiles balistiques et de croisière ainsi qu'avec des drones, dans un engagement qui a duré plusieurs heures".

Les États-Unis n'ont pas confirmé ces attaques.

Poursuite des opérations américaines

D'après des médias houthis, Washington a pour sa part procédé à des frappes dans la nuit de dimanche à lundi, en ciblant une usine d'égrainage de coton dans la région d'Hodeida (ouest) et le poste de pilotage du "Galaxy Leader", un navire capturé il y a plus d'un an par les rebelles.

Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) s'est borné dans la nuit à dire que ses forces "continuent les opérations contre les terroristes Houthis soutenus par l'Iran", sans plus de détails.

Abdel Malek al-Houthi a prévenu que les Houthis viseraient par ailleurs des navires de marchandises américains en mer Rouge tant que les États-Unis "poursuivraient leur agression".

Face à l'escalade, l'ONU a demandé aux États-Unis et aux Houthis "l'arrêt de toute activité militaire".

Le président américain Donald Trump avait promis samedi "l'enfer" aux "terroristes Houthis" et sommé l'Iran de cesser de soutenir ces rebelles, qui ont multiplié les attaques contre le commerce maritime au large du Yémen depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.

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Les frappes américaines, qui ont visé samedi des bastions rebelles au Yémen après des menaces contre le commerce maritime et contre Israël, ont tué "plusieurs dirigeants Houthis clés", a affirmé dimanche le conseiller américain à la sécurité nationale, Mike Waltz.

Les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, dont Sanaa, avaient averti samedi que leurs forces étaient "prêtes à répondre à l'escalade par l'escalade".

Avec AFP et Reuters