Olivier Faure accusé d’antisémitisme pour avoir demandé de hisser le drapeau palestinien sur les mairies

Le club des antisémites désignés par les soutiens du gouvernement israélien s’élargit. Après Emmanuel Macron, c’est au tour du premier secrétaire du PS Olivier Faure d’être accusé de cette infamie. Son tort ? Avoir proposé, le 14 septembre, que le drapeau palestinien soit hissé sur le fronton des mairies françaises, pour marquer le coup de la reconnaissance de l’État de Palestine par Paris, le 22 septembre.

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Le député de Seine-et-Marne a fait cette proposition suite au soutien fort exprimé par un autre socialiste, le premier ministre espagnol Pedro Sachez, aux mouvements pro-palestiniens.

Cette sortie lui a valu d’être accusé de « démagogie et de clientélisme » par le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi. Julien Bahloul, ancien porte-parole de l’armée israélienne et relais très actif du gouvernement Netanyahou sur les réseaux sociaux, accuse lui Olivier Faure « d’antisémitisme », sur X : « Le 22 septembre est le soir du nouvel an juif, Rosh Hashana. Vous cherchez à dépasser Mélenchon sur son propre terrain puant. »

« Tant que vous penserez que vous ne pouvez fêter le nouvel an juif et l’an un d’un État palestinien, vous ne sèmerez que la haine, le désespoir et la mort », lui a vertement répondu le dirigeant socialiste, ce qui lui a valu une nouvelle vague d’accusation d’antisémitisme.

Le drapeau palestinien déjà hissé sur de nombreuses mairies de gauche

De nombreuses mairies de gauche n’ont en réalité pas attendu la proposition d’Olivier Faure pour afficher leur soutien à la Palestine. Elles se sont à chaque fois heurtées à l’ire des préfets et à la justice administrative. En août, la mairie communiste d’Avion (Pas-de-Calais) a été sommée de décrocher de son parvis une banderole exigeant la fin des massacres à Gaza, et le maire LFI de Faches-Thumesnil (Nord) est passé devant le tribunal administratif pour avoir accroché un drapeau palestinien à son fronton. Dans le Val-de-Marne, les mairies PCF d’Ivry-sur-Seine, Vitry-sur-Seine et Gentilly ont maintenu leur affichage, malgré l’opposition de la préfecture.

« La justice administrative a ordonné récemment, et à plusieurs reprises, le retrait de drapeaux palestiniens du fronton de mairies, au motif qu’ils portaient gravement atteinte au principe de neutralité des services publics, a tweeté le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, s’en prenant lui aussi à Olivier Faure. Il y a suffisamment de sujets de division dans le pays pour ne pas importer le conflit du Proche-Orient. »

Rien de surprenant de la part du nouvel homme fort de la droite, en campagne implicite pour 2027. Mais la justice, elle, a montré qu’elle avait un monde de retard sur la prise de conscience internationale et le mouvement de solidarité envers la Palestine. Exprimer son soutien à un peuple victime d’un génocide, ce n’est pas « exporter un conflit », c’est vouloir que l’horreur cesse.

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