L'ONU dit stop aux "représailles" américaines contre les institutions internationales
"L'intensification incessante des représailles des États-Unis contre les institutions internationales et leur personnel doit cesser", a exhorté Volker Türk, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, jeudi 21 août. Cet avertissement intervient au lendemain de nouvelles sanctions contre des membres de la Cour pénale internationale (CPI). Il a appelé les autres États à faire en sorte que ces sanctions ne puissent être appliquées et à "intensifier leurs efforts pour défendre les institutions qu'ils ont créées pour promouvoir et protéger les droits de l'homme et l'état de droit", selon un communiqué.
Les États-Unis ont annoncé mercredi de nouvelles sanctions contre la CPI, qu'ils accusent de "politisation". Ces sanctions visent quatre magistrats, dont un juge français. Elles viennent après des mesures similaires contre d'autres magistrats et le procureur de la CPI, respectivement en juin et février. "Sanctionner des juges et des procureurs au niveau national, régional ou international pour avoir accompli leur mandat conformément aux normes du droit international constitue une attaque contre l'État de droit et corrompt la justice", a accusé le chef des droits humains de l'ONU.
Le Haut-Commissaire a ainsi demandé à Washington le retrait de toutes ces sanctions contre la CPI. Il a aussi réclamé que soient levées les sanctions visant la Rapporteuse spéciale désignée par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies sur la situation dans les Territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese.